Les troubles digestifs chez les chevaux représentent un problème majeur, entraînant des pertes économiques importantes pour les propriétaires et les professionnels du secteur équin. Selon certaines estimations, jusqu'à 70% des chevaux de sport souffrent d'ulcères gastriques équins (UGE), impactant leur performance et leur bien-être. L'importance de maintenir une flore intestinale saine est donc primordiale pour la santé du cheval.

Il met en lumière l'intérêt croissant des probiotiques, une approche naturelle pour restaurer l'équilibre du microbiote gastrique et ainsi prévenir ou soulager divers problèmes digestifs.

Anatomie et physiologie de l'estomac équine: une spécificité à considérer

L'estomac du cheval possède des caractéristiques uniques qui le rendent particulièrement sensible aux déséquilibres digestifs. Sa petite taille relative par rapport à l'ensemble du tractus digestif, comparée à celle d'autres herbivores, influence la vitesse du transit digestif et la concentration en acides gastriques.

Anatomie de l'estomac du cheval

L'estomac équine se divise en deux régions distinctes: une zone glandulaire, responsable de la production d'acide chlorhydrique et de pepsine, et une zone non-glandulaire, plus résistante à l'acidité. Cette structure particulière influence la prédisposition aux UGE, concentrés majoritairement dans la zone non glandulaire.

Physiologie de la digestion

La digestion gastrique est un processus complexe influencé par de multiples paramètres. Un facteur crucial est le pH gastrique; un pH trop acide augmente le risque d'inflammation et d'ulcération de la muqueuse. Le rôle protecteur de la barrière muqueuse, un élément essentiel de la santé gastrique, est également primordial. L'alimentation, l'exercice et le stress influencent tous l'acidité gastrique.

Facteurs de risque des ulcères gastriques

Les facteurs de risque des UGE sont multiples et interagissent de manière complexe. Une alimentation riche en concentrés et pauvre en fibres est souvent incriminée, tout comme le stress lié à la compétition ou à un entraînement intensif. De plus, l'administration d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), fréquemment utilisés en médecine équine, représente un facteur de risque significatif, pouvant aggraver une prédisposition à développer des ulcères.

Le microbiote gastrique équine: un écosystème complexe

L'estomac du cheval n'est pas un environnement stérile; il héberge un microbiote complexe et dynamique, composé d'un grand nombre de bactéries, de champignons et d'autres micro-organismes. Cet écosystème joue un rôle essentiel dans la santé digestive, influençant les processus de digestion et la protection contre les agents pathogènes.

Composition et dynamique du microbiote

La composition du microbiote gastrique est influencée par divers facteurs, notamment le régime alimentaire, l'âge du cheval, et son environnement. On y retrouve notamment des bactéries des genres *Lactobacillus*, *Streptococcus* et *E. coli*. La diversité et l'équilibre de ce microbiote sont essentiels au bon fonctionnement du système digestif.

Rôle bénéfique du microbiote intestinal

Les bactéries commensales, ou "amies", produisent des acides gras à chaîne courte (AGCC), essentiels pour l'énergie cellulaire. Elles contribuent à la protection contre les pathogènes en compétition pour les ressources et la colonisation de la muqueuse. De plus, elles stimulent le système immunitaire, renforçant les défenses naturelles de l'organisme. La stabilité du microbiote intestinal contribue à la résistance aux maladies et à une meilleure absorption des nutriments, améliorant ainsi la performance du cheval.

Dysbiose et ses conséquences

Un déséquilibre du microbiote gastrique, appelé dysbiose, peut avoir des conséquences significatives sur la santé digestive du cheval. Cela peut conduire à une inflammation de la muqueuse gastrique, favorisant l'apparition d'ulcères. La dysbiose peut également se manifester par des diarrhées, des coliques et une diminution de l'appétit, affectant la performance athlétique et le bien-être général du cheval. Des études ont démontré un lien direct entre la dysbiose et la présence d'ulcères gastriques.

  • Environ 60% des chevaux de sport présentent des signes de dysbiose.
  • Les AGCC représentent jusqu'à 10% de l'énergie absorbée par le cheval.
  • Une étude a montré une réduction de 40% des coliques chez les chevaux recevant des probiotiques.
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